Cover Page Critiques Avant-propos de Ruth Kapp Hartz PROLOGUE C'est grâce au Centre de documentation juive contemporaine à Paris que j'ai eu l'honneur de faire la connaissance de Marcel Jabelot et de recueillir son témoignage émouvant en 1993. Toni Banet a filmé nos conversations avec talent et patience et je lui en suis très reconnaissante. Je voudrais également remercier la National Endowment for the Humanities pour son soutien financier qui m'a permis de voyager en France et de faire des recherches. L'École Agnes Irwin où je travaille depuis plus de trente ans m'a soutenue dans tous les domaines pendant de nombreuses années. Le témoignage touchant de Marcel Jabelot y est devenu un outil pédagogique pour l'enseignement de la langue et de la Shoah dans les cours de français. Très émues par l'histoire de Marcel Jabelot, mes étudiantes ont posé un grand nombre de questions. Qu'est-il devenu après la guerre ? S'est-il marié ? A-t-il eu des enfants ? Et c'est pour cette raison que je suis retournée en France l'année suivante afin de recueillir un deuxième témoignage sur la vie de Marcel Jabelot après Auschwitz. En 1995, j'ai réalisé, avec Martha G. Lubell et Sharon Mullally, la vidéocassette Visages de la Shoah : Marcel Jabelot. Elle a reçu une Mention Honorable au festival des films juifs qui se déroulait au Musée Judah Magnus à Berkeley (Californie), et elle a été projetée à de nombreux congrès en France et aux États-Unis. C'est comme « militante de la mémoire » que je publie aujourd'hui ce livre qui contient le texte intégral du film ainsi que d'autres éléments qui peuvent intéresser tous ceux qui enseignent ou étudient les leçons de la Shoah. Marcel Jabelot et sa charmante épouse Danièle (dont j'apprécie la gentillesse et l'amitié) se sont rendus à Rosemont (Pennsylvanie) pour la première de Visages de la Shoah à l'École Agnes Irwin. C'est là où Marcel s'est adressé à un public de deux cents personnes, puis à mes étudiantes pendant leurs cours de langue. Il a même été interviewé à la radio sur National Public Radio. Ces élèves, qui avaient déjà envoyé des lettres à ce courageux rescapé, ont été bouleversées de pouvoir parler en personne. Une de ces jeunes filles a d'ailleurs fait la remarque suivante : « Marcel Jabelot sera toujours pour moi le visage de la Shoah ». Il faut, avant tout, remercier Marcel Jabelot, un homme extraordinaire, qui a généreusement accepté de partager son histoire touchante avec des centaines d'étudiants. Avec son décès soudain en 1999, je voudrais que son histoire reste vivante pour qu'on n'oublie jamais. |
Barbara P. Barnett |